corneille albinos
Le 14 juillet 2005 : voici l'oiseau que j'ai vu ce jour-là à Longarisse, (au bord du lac de Lacanau, bordé de pins, à 50 km de Bordeaux, côte Aquitaine, France), alors que nous pique-niquions avec des amis, un oiseau de la taille d'une corneille, noir, dont les grandes plumes des ailes étaient entièrement blanches (ou presque), se poser au sommet d'un pin. Je me suis approché doucement jusqu'à ce qu'il s'envole, ce qui m'a permis de bien le détailler. Inutile de chercher cet oiseau dans les guides d'oiseaux d'Europe, il ne s'y trouve pas ! Il avait tout-à-fait la physionomie d'une corneille (taille, forme, longueur de queue).
Septembre 2005 :  je suis retourné sur les lieux presque deux mois après et j'ai revu l'oiseau ! De plus il y en a quatre autres presque identiques : les grandes plumes de leurs ailes ne sont pas parfaitement blanches mais bordées de noir à l'extrémité, avec quelques fines parties un peu noires. Equipé cette fois d'un télé-objectif à miroir de 600 mm et d'un 200 mm, j'ai essayé de faire des photos... en vol de préférence.
L'exercice est difficile, voici les résultats. Il semble que contrairement au dessin elles aient toutes une bordure noire à l'extrémité des ailes. Il y en a donc apparemment au moins 5 de ce type-là, mélangées à d'autres, noires, ou noires avec quelques plumes blanches ou grises. Voici quelques photos, celles en vol sont un peu floues, mais c'est un début :
corneille albinos corneille albinos
corneille albinos Corneille albinos
Corneille albinos Corneilles albinos
 
Après avoir pris quelques renseignements auprès d'ornithologues, j'ai appris que ces corneilles, plutôt rares, sont observées surtout dans le nord de la France et de préférence dans les villes, contrairement donc à mon cas. Il ne s'agirait pas de corneilles semi-albinos, mais de corneilles leuciques, c'est-à-dire des oiseaux dont les plumes ont blanchi à cause d'une carence alimentaire au moment de la pousse des plumes. Il pourrait s'agir d'une carence en lysine. Le pain ne contenant pas de lysine, les oiseaux urbains auraient tendance à compter des plumes blanches. Pour vérifier cette hypothèse, il suffit de surveiller les oiseaux. A la prochaine mue, avant l'été, ils pourraient bien redevenir tout noirs !
Suite donc dans quelques mois...

Août 2006 : La suite arrive... enfin ! Je suis retourné sur les lieux et n'ai vu que des corneilles... noires ! Donc l'hypothèse selon laquelle il ne s'agit pas d'un phénomène génétique mais alimentaire semble la bonne.